L'intelligence artificielle dans le combat contre le COVID-19

Depuis début 2020, nos vies ont été bouleversées par l’arrivée du virus COVID-19. Celui-ci laissera une note de frais quelque peu salée au monde entier, notamment avec son coût humain et économique qui pèsera encore pendant quelques années. Il a donc fallu pour nos scientifiques une mise en place rapide de moyens pour trouver un traitement et des outils pour endiguer la pandémie. La crise a été l’occasion de faire appel à la science et aux technologies pour améliorer nos vies. Par conséquent, l’intelligence artificielle a joué un rôle clé dans la lutte contre la pandémie et le développement rapide de multiples vaccins dans un délai court en a été la preuve.

L'intelligence artificielle, une arme pour endiguer la pandémie

En France, la réponse à la crise a été principalement humaine notamment avec le rôle essentiel qu’ont joué nos professionnels soignants en première ligne. 

Dans certains pays, et particulièrement en Asie, la réponse au COVID-19 a été apportée essentiellement avec l’aide de l’intelligence artificielle et des technologies numériques. En effet, des dispositifs de reconnaissance faciale et de thermomètres connectés ont permis la surveillance de la température et l’identification de personnes cas contact au COVID-19. En Chine, on pourrait penser que cela ne relève que de la science-fiction, mais des robots ont été introduits dans certains hôpitaux pour renforcer les équipes médicales, assurer une présence auprès des patients et décontaminer massivement des zones confinées.

En Italie, une entreprise a développé une application sur smartphone permettant de reconstituer l’itinéraire d’un individu atteint du virus et d’avertir les personnes ayant eu un contact avec elle. D’après le concepteur, la vie privée serait garantie, car l’application ne révèlerait pas les numéros de téléphone ou les données personnelles.

Ainsi, le recours à l’intelligence artificielle en temps de crise épidémique porte non seulement sur le fait d’éviter la propagation du virus mais porte aussi sur la promesse d’accélération de procédés permettant l’accélération du diagnostic et de la recherche.

La contribution pour la recherche d'un traitement

Face à une telle crise sanitaire, l’intelligence artificielle a été attendue pour apporter son assistance aux chercheurs pour concevoir un vaccin à même de protéger dans un premier lieu les soignants et d’endiguer la pandémie. 

La biomédecine s’appuie sur de nombreuses techniques parmi lesquelles on peut compter sur les diverses applications informatiques et statistiques qui ont toujours offert jusque-là de nombreux apports. L’intelligence artificielle s’inscrit alors dans cette continuité.

En effet, grâce à l’intelligence artificielle, les scientifiques ont pu gagner de nombreux mois d’expérimentation notamment avec les prédictions de la structure du virus. La startup américain Moderna s’est détachée du lot par sa maîtrise d’une biotechnologie fondée sur l’acide ribonucléique, message pour laquelle l’étude du repliement des protéines est essentielle. En somme, cette technique est parvenue à réduire de manière significative le temps pour développer un prototype de vaccin testable sur l’homme grâce à l’appui de la bio-informatique dont l’intelligence artificielle fait partie intégrante.

De même, on peut noter le soutien important des grands mondiaux comme IBM, Amazon, Google et Microsoft qui ont fourni la puissance de calculs de leurs serveurs aux autorités américaines pour traiter les grands jeux de données en matière d’épidémiologie, de bio-informatique et de modélisation moléculaire.

Les limites de l'intelligence artificielle dans la recherche

Cela ne fait aucun doute, l’intelligence artificielle révolutionne un jour le monde. Dans le cadre de cette épidémie mondiale, elle a été utilisée à de nombreuses reprises dans la prédiction de symptômes et dans la recherche de traitement. Cependant, l’intelligence artificielle a ses limites.

En effet, les données de surveillance des individus exploitées par l’intelligence artificielle peuvent représenter un risque pour la démocratie et la sécurité du citoyen (fuites, utilisations abusives, reventes de données…etc.) 

Sur un plan plus technique, pour délivrer un diagnostic fiable, l’intelligence artificielle a besoin d’une grande quantité de données qui nous révèle une de ses plus grandes faiblesses. En effet, l’évènement du COVID-19 a rendu les données de 2020 et 2021 uniques non seulement sur le domaine de la santé mais également sur les données financières, de consommation des ménages…etc. Ces statistiques intégrant de nouvelles données sont alors polluées. L’intelligence artificielle est par conséquent, incapable de distinguer le caractère exceptionnel de l’évènement et une intervention humaine est donc nécessaire. Pour faire simple, si l’on présente une licorne à un enfant qui n’en a jamais entendu parler, il reconnaitra à la licorne, un cheval avec une particularité sur le front. Pour l’intelligence artificielle, il en est de même, sans intervention humaine, il n’y verra qu’un cheval.

En définitive, malgré les limites que peuvent présenter l’intelligence artificielle, celle-ci n’aura pas manqué d’être un atout redoutable pour endiguer l’épidémie et faire avancer rapidement les recherches de traitement.