Interview de Cheikh Mbodji
Développeur full-stack chez BGS Associés

Parlons d’abord de toi et ton parcours Cheikh.

Comment es-tu arrivé au métier de développeur web ? Quel parcours as-tu suivi pour être aujourd’hui développeur web ?

« Je ne suis pas issu du monde de l’informatique de base. J’avais fait un Bac Pro vente négociation commerciale et pendant mes études, on a fait de l’informatique sur du vieux Windows, j’ai aimé et j’ai voulu changer à ce moment-là. J’ai commencé à travailler en intérim dans une filiale du Crédit Mutuel et j’y suis finalement resté 8 ans. Après ça, j’ai eu besoin de me réorienter, j’ai donc commencé à chercher des centres de formations et fait une reconversion professionnelle dans le métier du web. J’ai alors intégré Next formation. J’y ai décroché un titre de développeur logiciel et pour clôturer ma formation, j’ai fait un stage chez BGS et de là, je suis resté avec la Team. »

Pourquoi le développement web et pas une autre profession ?

« On m’avait donné quelques sites pour tester avec Code Academy, Open Classroom et des tutos Youtube pour découvrir HTML, le CSS…etc. Je pensais que c’était inaccessible mais j’y ai pris plaisir et j’ai compris qu’il fallait tout simplement s’investir et être sérieux, comme dans tout ! »

Quelles sont tes spécialités ? Combien de langages connais-tu et lesquels utilises-tu principalement ?

« Je travaille beaucoup sur Angular qui est un framework JavaScript. En soi, je touche un peu à tout chez BGS, du Front et du Back et en Back-Office, j’utilise du Node Js. Pour rester sur du stack angular et en Php, il y a codeigniter, symfony, Laravel… On peut dire HTML, CSS, Php, Javascript en général. Dernièrement, je fais un peu de iOnic, pour le côté mobile ! »

Avec BGS, nous apportons des solutions sur-mesure à nos clients et c’est principalement ce que nous faisons pour une agence spécialisée dans les écoles supérieures. Tes missions sont essentiellement tournées vers ce client.

Peux-tu nous parler plus en détail de ce qui a été fait pour ce client ?

« On travaille avec ce client depuis maintenant presque 4 ans sur un CRM dédié à la pédagogie qui leur permet de gérer la prise de contact avec des étudiants intéressés jusqu’au suivi de leur scolarité. Nous, on intervient sur la partie CRM, commerciale et on assure les parties des évolutions et la valeur ajoutée qu’on a dessus, c’est l’intégration d’une solution de Marketing Automation qui permet d’automatiser une partie des tâches quotidiennes des commerciaux comme les relances, les confirmations de rendez-vous, les rappels par SMS…etc.»

Quelles sont les évolutions en cours ?

« Il y a toujours de la maintenance parce que l’application va être proposé à plusieurs centres de formations et à côté, il y a des blocs qui viennent s’ajouter à l’application. Dernièrement, nous avons développé un module de communication en interne qui va permettre aux utilisateurs de l’application de générer leurs propres envois d’e-mails. Ensuite, il y a l’installation d’une nouvelle école et aujourd’hui, je travaille sur l’intégration d’un agenda des rappels programmés. »

Travailler sur qu’un seul client peut donner l’impression que ça ne remplit pas tant que ça une journée et pourtant c’est bien une intox !

Peux-tu me parler de ta journée-type en tant que développeur ?

« Déjà, avec ce client, cela se joue par période. Comme on a travaillé sur des portails GED (Gestion Électronique des Documents), en parallèle, je peux être amené à travailler sur des évolutions ponctuelles, de la maintenance ou des traitements d’anomalies. En fonction des périodes, je vais avoir plus ou moins de temps disponibles pour ce client.

Sinon, pour moi ma journée-type, c’est commencer par prioriser mes tâches en regardant mes emails et Trello.  De là, je peux dire que je suis partagé entre 2 types de tâches : les évolutions, qui sont programmées d’une semaine à une autre et tous les jours, je les poursuis et les anomalies qui sont les urgences. Après c’est du dev’ toute la journée ! Parfois, il y a des réunions clients et en interne qui peuvent venir s’intercaler et comme on travaille beaucoup en équipe, qu’on soit au bureau ou en télétravail, on échange beaucoup avec les collègues, soit pour les conseils, les passages de relais, les tests et vérifications…etc, je n’ai pas tellement de journées qui se ressemblent au vu de certains rebondissements»

Comment gères-tu les imprévus et les incidents qui viennent en quelque sorte, perturber ta « journée-type »?

« On n’a pas tant d’imprévus puisqu’en fonction des projets sur lesquels on travaille, il va y avoir une marge de temps pour la gestion de la maintenance. Certains projets sont plus sensibles que d’autres et vont demander plus de vérifications. Finalement, en fonction de l’importance des imprévus, on peut être emmenés à reprioriser nos tâches mais heureusement, comme on travaille en équipe, on ne se sent jamais noyés et lorsque certains ont fini leurs tâches, ils viennent prêter main forte. »

Chez BGS, le full-remote existe depuis bien avant le COVD et les confinements :

Peux-tu nous dire de quelle manière tu appréhendes les missions qui te sont demandées tout en sachant que tu vas travailler seul de ton côté ?

« Au départ, franchement, ça m’a plu parce que j’étais déjà friand du télétravail, je faisais partie de ceux qui demandaient plus de télétravail parce que ça me permettait de gagner du temps sur la journée, ça me permettait de travailler de façon efficace tout en étant capable de gérer des tâches ménagères en parallèle ou une course à faire par exemple. Avec de la bonne organisation, ça me permettait de gérer mon quotidien à la maison tout en travaillant, sans attendre de tout faire à la fin de la journée surtout qu’il y a aussi les transports qui prennent un temps non négligeable en région parisienne. Ce temps gagné m’a permis de développer de projets personnels, de me documenter et même de monter en compétence.

Ensuite, avec le fait de ne pas avoir le choix avec le confinement, ça a été dur de faire la différence entre maison et bureau et au bout d’un moment t’as besoin de sortir. Les avantages au bureau, les collègues sont là et ça facilite les échanges et l’entraide. »

Quels sont tes conseils pour le développeur junior ou même des personnes qui voudraient accéder à cette fonction ?

« Mon premier conseil, ce serait de découvrir par soi-même le code et de s’en faire une idée comme Code Academy, Open Class room et voir si ça plait vraiment parce que ça demande énormément de travail mon deuxième conseil, c’est qu’il n’y a pas de secret, il faut beaucoup d’investissement et de motivation. Tu ne peux pas te contenter de la formation seule, c’est trop superficiel. IL faut bosser de chez soi. »

Quel est ton avis sur l’évolution du métier de développeur ? En aura-t-on toujours besoin ?

« Selon moi, oui, on aura toujours besoin du développeur. Même s’il y a de plus en plus d’outils qui permettent de faire soi-même ses propres sites, mais on n’aura pas ce côté personnalisé et « artisanal ». Pareil, pour le site vitrine, il faut des personnes qui te développent des outils comme WordPress par exemple. Après, les technologies vont certainement changer, mais il faudra toujours des personnes pour développer ces technologies comme en intelligence artificielle ou Deep Learning. Même en montant en performance, il faudra des gens pour entrainer les algorithmes. »

Un dernier mot de fin ?

« Téléchargez et venez découvrir La Caisse Noire ! »