Interview de Brice Duguay
Développeur full-stack chez BGS Associés

Parlons d’abord de toi et ton parcours Brice.

Comment es-tu arrivé au métier de développeur web ? Quel parcours as-tu suivi pour être aujourd’hui développeur web ?

« C’est simple, j’ai toujours été doué en maths et en sciences, mais surtout été un « touche à tout » en informatique. Je me suis donc orienté vers un Bac S au lycée, puis j’ai été à la fac pour une licence dans le développement informatique et je me suis professionnalisé avec un Master en alternance chez BGS»

Pourquoi le développement web et pas une autre profession ?

« Pas spécialement Web puisque je faisais aussi des applications et un peu d’architecture logiciel. En ce moment, je fais du web mais s’il y a besoin de faire autre chose comme des applications, je peux.»

Quelles sont tes spécialités ? Combien de langages connais-tu et lesquels utilises-tu principalement ?

« En ce moment, ce serait la technologie Angular qui avance assez vite puisque c’est plus du tout la même chose depuis que j’ai commencé chez BGS, ça a beaucoup évolué que ce soit sur la façon de penser, l’architecture web et les technologies qui en découlent.

J’utilise principalement deux langages : Javascript, le PhP mais j’en ai quand même vu pas mal lors de mes études : Java, Python, le C…etc. En soi, ça ne me ferait pas peur de me lancer dans d’autres technologies puisque je comprends la logique derrière les langages. C’est un peu comme une personne qui a touché à toutes les langues germaniques et qui n’a pas peur de se lancer dans une autre puisqu’elle a déjà le vocabulaire de base.»

Comment as-tu connu BGS et qu’est-ce qui t’a donné envie de rejoindre la Team ?

« Il y avait un autre alternant avec moi, qui s’appelait Bruce que j’ai rencontré pendant mon Master et il m’a présenté à Fabien, qui m’a recruté pour mon alternance, et de là, je suis resté. »

Avec BGS, nous apportons des solutions sur-mesure à nos clients et c’est principalement ce que nous faisons pour d’une part, un grand acteur dans l’imprimerie et d’autre part, pour un important acteur de l’énergie. Tes missions sont essentiellement tournées ce client.

Peux-tu nous parler plus en détail de ce qui a été fait, ce qui a été mis en place, et les évolutions en cours ?

« Tout d’abord, pour l’acteur dans l’imprimerie, nous avons été contactés par une agence de communication digitale et ils avaient besoin de développer une plateforme pour ce client au niveau européen pour l’envoi et la récupération de bacs de cartouches à recycler. Il s’agissait de mettre une plateforme en place contribuant à l’économie circulaire. Depuis 2017, je suis sur le projet qui s’est découpé en plusieurs phases : la première a été de construire la plateforme avec tous les processus liés aux commandes et livraisons, ensuite, il a fallu déployer cette plateforme au niveau européen. Ça a donc impliqué la traduction de la plateforme pour chaque pays et une gestion de l’administration de 100 000 entreprises. La dernière phase, celle dans laquelle on est actuellement, c’est la maintenance puisqu’il y a sans cesse de nouvelles demandes d’entreprises groupées et tout simplement le maintien en vie de la plateforme parce que si un produit n’évolue pas, il meurt donc on continue à l’améliorer.

 

Pour l’acteur de l’énergie on travaille avec un partenaire spécialisé en dématérialisation. Ce qu’on a développé avec eux, c’était tout d’abord des portails documentaires pour les entreprises et par la suite, nous avons fait évoluer le produit. Notre partenaire s’est occupé de la partie dématérialisation et la gestion des documents métier, et nous, nous nous sommes occupés de la partie web, pour rendre le portail plus dynamique et visuellement attrayant afin que ça corresponde bien à leurs attentes. En plus de ça, nous faisons des portails web accessibles de n’importe où pour que tous les documents, les tâches ou les problématiques métier soient toujours visibles, accessibles et accompagnés de reporting. »

Travailler sur deux clients, ça peut donner l’impression que ça ne remplit pas tant que ça une journée et pourtant c’est bien une intox !

Peux-tu me parler de ta journée-type en tant que développeur ?

« La journée type va dépendre.  J’ai fait une formation Scrum et en termes de journée Agile quand on a commencé les projets avec l’Agence de communication et on peut dire que les journées étaient très rythmées par des tours de table le matin et des réunions afin de créer une dynamique. On avait une charge de travail avec des cartes sur Trello, tout était estimé en temps et en risques, l’objectif était d’avoir un rythme de croisière en fonction des différentes semaines passées car toutes les deux semaines, on devait présenter notre travail aux parties prenantes comme les chefs de projet, l’Agence et le client.

 

Sinon sur une journée type, ça commence par la consultation des mails, des différentes tâches et surtout des urgences qui sont communiquées sur le Trello avec à côté, des Daily calls pour faire des points. Une fois une tâche terminée, je le signale, c’est ensuite testé, je reçois des retours et si c’est validé, je passe à une autre tâche sinon, je me replonge dans la tâche pour apporter les modifications. Souvent, ces journées sont ponctuées par des appels, des réunions et des imprévus comme lorsque les serveurs d’un de nos clients ont brûlé.»

Comment gères-tu les imprévus et les incidents qui viennent en quelque sorte, perturber ta « journée-type »?

« La gestion des demandes, c’est le tableau Trello avec des demandes qui ont toutes des priorités parce que si tout est urgent, rien n’est urgent. En soi, on doit évaluer la demande, si elle est urgente ou pas et en fonction de ça, on l’incorpore dans notre journée de travail et on la priorise.»

Chez BGS, le full-remote existe depuis bien avant le COVD et les confinements :

Peux-tu nous dire de quelle manière tu appréhendes les missions qui te sont demandées tout en sachant que tu vas travailler seul de ton côté ?

« De base, j’allais très souvent au bureau mais le reste de la team était déjà en distanciel. Au final, c’était comme si j’étais déjà en télétravail. Du coup, comme j’y étais déjà habitué, le COVID ou le confinement n’ont pas changé grand-chose pour moi. Finalement, je ne l’ai pas tant mal vécu. Ce qui était le plus pesant, c’était surtout l’ambiance de la société, de la crise plus que le télétravail même»

 

Comment fais-tu pour rester efficace et être dans le temps pour les livraisons ?

« Même si ça a joué sur le dynamisme et la motivation, le professionnalisme doit primer. Savoir que des personnes comptent sur toi et l’envie de ne pas mettre les gens en porte à faux, ça motive»

Quels sont tes conseils pour le développeur junior ou même des personnes qui voudraient accéder à cette fonction ?

« Il faut se tester, se lancer des challenge, suivre des tutos et commencer à faire des choses de manière sérieuse dans le sens où il faut se mettre en situation d’une journée de 8h devant ton écran. Tout le monde n’est pas capable de le faire, mais il faut essayer ça pendant une semaine ou deux et voir si on en a encore envie après ça. Parce qu’il faut savoir que quand il y a un problème, c’est à toi de le résoudre malgré les aides. En soi, il faut aimer se prendre la tête et passer 8h par jour devant son écran. »

Quel est ton avis sur l’évolution du métier de développeur ? En aura-t-on toujours besoin ?

« Je pense que c’est un peu comme la radio et la télévision, on va en avoir de moins en moins besoin, mais ça ne disparaitra pas. Il va y avoir des solutions toutes faites pour créer un site par exemple mais il y aura toujours des demandes spécifiques et c’est là qu’on aura besoin d’un développeur que ça soit à petit niveau ou des experts. Il y aura toujours des solutions clé en main et des développeurs pour les installer. Ça ne sera jamais magique, même si le logiciel fait 90% du travail, il y a tellement de demandes derrière que pour les 10% restants, il faudra de l’humain. »

Un dernier mot de fin ?

« Pensez autrement ! »